Loi Duplomb : une loi contre les agriculteurs et pour l’agro-business 

La proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur, dite loi Duplomb, est soumise au vote à l’Assemblée nationale ce mardi 8 juillet.

Ce texte est toxique et marque un recul historique pour le pays mais aussi pour la santé publique, le respect de notre environnement et notre souveraineté alimentaire. En effet, cette loi ne soulage pas les contraintes rencontrées par les agriculteurs (revenu, foncier, concurrence déloyale) mais affranchit l’agro-industrie de toutes limites.

Dans le même temps, la conclusion d’un accord entre l’Union européenne et les pays du Mercosur semble imminente – accord mettant en concurrence déloyale des systèmes productifs, notamment agricoles, que tout différencie (conditions de production, prix du travail ou du foncier…).

Le lundi 30 juin dernier, pendant la canicule, une version de la loi conservant toutes les dispositions dangereuses et donnant un blanc sain à l’agro-industrie a été approuvée au Sénat par une majorité de députés et de sénateurs du bloc présidentiel et du Rassemblement national.

Je déplore notamment la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide neurotoxique extrêmement dangereux pour la santé, et son autorisation sur plus de 500 000 hectares du territoire ou encore l’allègement des obligations imposées aux élevages les plus polluants.

Toutes les avancées glanées en commission à l’Assemblée nationale ont été balayées (moratoire sur les méga-bassines, zones tampon autour des captages d’eau) et la police environnementale de l’Office français de la biodiversité est mise sous tutelle. 

La situation de l’eau est pourtant critique en France. En Loire-Atlantique, dans mon département, seul 1% des masses d’eau est considéré en bon état écologique. A Paris comme en Pays de la Loire, la majorité LR-Horizons sacrifie la santé, l’environnement mais aussi les revenus et l’avenir des agriculteurs pour le seul bénéfice de l’agro-chimie.

Je voterai contre ce texte, comme mon groupe. J’appelle les autres députés à faire preuve de responsabilité et à également voter contre.

Le groupe LFI-NFP engagera, le cas échéant, un recours au Conseil constitutionnel, espérant faire prévaloir la santé de nos concitoyens, la protection de nos écosystèmes et l’agriculture familiale.