Éolien en mer : le RN veut liquider l’industrie nazairienne

Le programme du RN semble bien flottant ces derniers jours avec l’abandon de l’abrogation de la réforme des retraites par exemple.

Mais il est un sujet où les députés RN ont fait preuve d’une obstination totale depuis deux ans, c’est leur opposition aux énergies renouvelables en général et à l’éolien en mer en particulier.

Le candidat RN dans la 8e circonscription de Saint-Nazaire Gauthier Bouchet a encore confirmé dans sa conférence de presse de présentation de sa candidature sa volonté de “remise en cause” de l’éolien en mer. 

Ce serait une faute lourde contre l’intérêt général du pays et du bassin nazairien. 

D’un point de vue énergétique, la France a impérativement besoin du développement des énergies renouvelables et de l’éolien en mer en particulier pour faire face à l’exigence climatique comme au vieillissement de son parc nucléaire existant. Même le scénario de RTE – entreprise chargée du réseau électrique – qui comporte le plus de nucléaire prévoit 50% d’énergies renouvelables en 2050 contre environ 20% aujourd’hui. Renoncer aux renouvelables, c’est promettre aux Français des pénuries d’électricité. Les 45 GW d’éolien en mer annoncé pour 2050 ne sont à ce titre pas une option mais une nécessité pour le pays qui fait déjà les frais du retard accumulé depuis l’élection d’Emmanuel Macron sur le sujet. 

Ce serait aussi une attaque frontale contre l’industrie maritime et l’emploi dans le bassin nazairien. Chez GE Montoir, le manque de planification notamment entraîne déjà la suppression de 500 postes cet été. Les Chantiers de l’Atlantique sont pour leur part fortement engagés dans la construction des sous-stations électriques des prochains parcs éoliens en mer. 

Ce savoir-faire doit être au contraire conforté, et protégé de la concurrence internationale déloyale. 

C’est le sens de mon action depuis deux ans, dans le débat sur le projet de loi “énergies renouvelables” en 2023, dans la défense de la juste répartition de la taxe liée au parc du banc de Guérande, dans le cahier d’acteur que j’ai porté dans le débat public sur la planification maritime ou encore dans l’alerte transmise aux ministres Bruno Le Maire et Roland Lescure sur l’avenir de l’entreprise GE de Montoir en mai dernier. 

Un gouvernement et une majorité du Nouveau Front Populaire avanceront de façon efficace sur la planification maritime en intégrant la protection de la biodiversité et les zones de pêche, sur les futurs appels d’offres à lancer rapidement, sur la défense de l’industrie française et de l’emploi local au service de la bifurcation écologique et de la souveraineté énergétique de la France.

Contrairement à ce qu’affirme le candidat du Rassemblement national, ce qui est “ringard”, ce n’est pas de manifester contre l’extrême-droite, mais bien d’être à rebours des enjeux climatiques, énergétiques et économiques du pays et du bassin nazairien !