Echec du logiciel ARPEGE dans les CPAM de Loire-Atlantique et Vendée : des assurés sans indemnités, des agents à bout, des millions d’euros gaspillés… et Sopra Steria encore aux manettes après le scandale Louvois !
Avec ma collègue Ségolène Amiot, députée de la 3e circonscription de Loire-Atlantique, nous demandons l’ouverture d’une commission d’enquête.
Retrouvez notre communiqué de presse ci-dessous.
Tout ça pour ça : la Direction de la CNAM annonce abandonner le logiciel ARPEGE, destiné au traitement des arrêts de travail et au versement des indemnités journalières, et dont le déploiement en Loire-Atlantique et en Vendée depuis plus d’un an est un échec.
Loin des progrès promis, tout a déraillé ! Depuis plus d’un an, des assurés en arrêt pour maladie ou accident de travail sont victimes des défaillances de ce logiciel: indemnités non versées ou en retard, montants erronés, avec des conséquences graves pour des personnes déjà vulnérables. Les salariés des CPAM, quant à eux, sont victimes d’une dégradation sans précédent de leurs conditions de travail.
Malgré l’arrêt annoncé, l’incertitude reste pourtant de mise : quelle sortie de crise prévue pour les deux départements cobayes, et que solution pérenne pour les CPAM du pays ?
Cet échec est d’autant plus regrettable que depuis plus d’an, collectifs d’assurés, syndicats et parlementaires alertent avec nous le directeur de la CNAM, M. Thomas Fatôme, sur les dommages créés par l’emploi de ce logiciel développé par l’entreprise Sopra Steria.
On peut en effet s’étonner qu’il ait été étendu dans les départements cobayes à tous les assurés, alors que son usage pour les indépendants depuis 2020 n’est toujours pas pleinement fonctionnel. Prestataire privilégié de la CNAM, l’entreprise Sopra Steria s’était déjà illustrée dans le passé par le fiasco du logiciel LOUVOIS pour le paiement des militaires.
Au regard des graves conséquences pour les assurés concernés, du caractère de récidive de la situation et de son coût, ce scandale n’a que trop duré.
C’est pourquoi nous déposons une proposition de résolution pour la création d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les causes et conséquences de l’échec du déploiement du logiciel ARPEGE et la responsabilité de l’Etat, de la CNAM et de la société éditrice Sopra Steria.
Pour mettre fin à l’échec, réparer le préjudice causé et éviter que semblable situation puisse se reproduire à l’avenir.
