Centrale de Cordemais : la loi doit imposer un projet d’avenir

La Commission des affaires économiques du Sénat a examiné aujourd’hui une proposition de loi sur la conversion de la centrale au charbon de Saint-Avold (Moselle) vers le gaz. Si elle est adoptée en séance publique mardi prochain, l’Assemblée nationale l’examinera ensuite le 7 avril.

Je me félicite de l’adoption par la commission des affaires économiques du sénat de l’amendement concernant la centrale de Cordemais, que j’ai proposé et qui est porté par mes collègues sénateurs Daniel, Dantec, Gay et Grosvalet. 

Si le maintien de capacité de production d’électricité pilotable tout en sortant du charbon est positive pour Saint-Avold, il serait incompréhensible que la loi soutienne la conversion d’une centrale privée détenue par un milliardaire tchèque au moment où l’entreprise publique EDF détenue à 100% par l’Etat impose une fermeture sèche de la centrale de Cordemais.

A cette occasion, j’ai donc pris l’initiative, en lien avec ma collègue Segolène Amiot, de solliciter les sénateurs de Loire-Atlantique Karine Daniel, Ronan Dantec, Philippe Grosvalet ainsi que le sénateur communiste Fabien Gay pour porter des amendements transpartisans dès l’examen de la proposition de loi au Sénat. 

Ces amendements visent à imposer à EDF de proposer un plan de conversion de la centrale de Cordemais en une installation de production d’électricité pilotable à partir d’énergie renouvelable ou de stockage d’électricité. Les amendements prévoient que ce plan doit être présenté au plus tard le 31 décembre 2026 soit avant la fermeture de la centrale au charbon. 

Je porterais cette même exigence lors du débat à l’Assemblée nationale début avril.