8 et 10 septembre : renvoyer M. Bayrou et mettre fin au macronisme

Le Premier ministre François Bayrou a décidé d’engager la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre prochain devant l’Assemblée nationale. Si on peut saluer le choix républicain de solliciter un “vote de confiance” contrairement à ses prédécesseurs Borne, Attal, Barnier et M. Bayrou lui-même en janvier, son véritable pari est de jouer sur les peurs pour imposer sa cure d’austérité de 44 milliards d’euros.

Je voterai contre la confiance à M. Bayrou le 8 septembre. Son projet de budget n’est en aucun cas une réponse à la situation du pays. Il ne cherche qu’à faire payer aux Français (retraités, salariés, fonctionnaires, malades etc.) les cadeaux fiscaux faits par M. Macron depuis 8 ans aux plus riches et aux actionnaires des grandes entreprises. C’est inacceptable, car injuste et inefficace. Comme le dit la Cour des Comptes, la cause du déficit public est la baisse des recettes de 60 milliards du fait de ces cadeaux fiscaux injustes et qui n’ont jamais “ruisselés” vers les Français. C’est donc à ceux qui en ont bénéficié de payer et pas au peuple. M. Bayrou doit partir et son budget aussi.

Le départ de M. Bayrou est indispensable mais il n’est pas suffisant. Tout le monde voit bien que la cause de l’instabilité et du blocage du pays est à l’Elysée : c’est l’entêtement autoritaire de M. Macron malgré le rejet des Français. Le macronisme n’en finit pas d’affaiblir le pays : explosion de la dette, fermetures d’usines et plans sociaux, reculs écologiques comme la loi Duplomb, difficultés de l’école et de l’Hôpital publics, augmentation de la pauvreté y compris chez les enfants, marginalisation en Europe face à la guerre commerciale de Trump et dans le monde face à Poutine ou Netanyahou. C’est bien la page du macronisme qu’il faut tourner pour relever la France. La démission ou la destitution de M. Macron serait la manière la plus simple de résoudre démocratiquement er réellement la crise politique. C’est pourquoi je soutiens pleinement les mobilisations citoyennes et syndicales du 10 septembre pour bloquer M. Macron et sa politique. C’est sur la base du programme du Nouveau Front populaire qu’il faut écrire l’avenir du pays.